Un terma révélé par Tulkou Karma Lingpa
Moi, l'humble femme Yéshé Tsogyal, fit une grande offrande extérieure, intérieure et secrète et demandai respectueusement :
« Ô, Maître Né-du-lotus, vaste est l'œuvre que tu as accomplie, pour le bien de tous les êtres animés ici au Tibet, dans cette vie et les vies futures. Nul n'est venu, avec une si grande bonté, et nul ne viendra à nouveau. Les pratiques que tu nous as données ressemblent à un nectar quintessentiel ; bien que je sois une humble femme, de cela je n'ai aucun doute. Néanmoins, les êtres du futur auront une profusion de pensées et énormément d'agressivité ; ils aurons des vues erronées envers le noble Dharma et en particulier, ils blasphémeront les enseignements suprêmes des mantras secrets. En ces-temps-là, la peste, la famine et la guerre se propageront parmi les êtres ; notamment, la Chine, le Tibet et la Mongolie seront détruits comme autant de fourmilières et les Tibétains connaîtront une période de terribles souffrances.
« Tu as parlé des nombreuses façons de remédier à ces afflictions, mais les êtres du futur n'auront pas le temps de pratiquer. Ceux qui éprouveront quelque inclination à la pratique seront confrontés à de puissants obstacles. Les êtres ne s'entendront pas ; les ressources et les matériaux manqueront. Il sera extrêmement difficile d'éviter des époques aussi épouvantables. En de tels moments, ô lama, quels sont les bienfaits de s'en remettre uniquement à la pratique du mantra de Guru Rinpoché ? Pour le bien des êtres de l'avenir au faible intellect, je te supplie humblement de nous le dire. »
Le Maître Né-du-lotus répondit en ces termes :
« Ô Dame de foi, ce que tu dis est tout à fait vrai. À l'avenir, dans de telles époques, cette pratique sera assurément d'un bienfait à court ou à long terme pour les êtres. Bien que j'ai caché nombre de trésors dans la terre, dans l'eau, dans les rochers, dans le ciel, etc., qui contiennent d'inconcevables instructions essentielles et méthodes de pratique, les êtres fortunés des temps dégénérés auront beaucoup de mal à trouver les conditions et les circonstances leur permettant de rencontrer les enseignements ; c'est un signe que le mérite des êtres s'épuise.
« Toutefois, en des époques telles que celles-là, ce mantra essentiel de Guru Rinpoché – s'il est récité avec la vaste aspiration de la bodhicitta dans de grands lieux sacrés, dans des monastères, à la cime des hautes montagnes et sur les berges des fleuves, dans des lieux habités par les dieux, les démons et les esprits malveillants, en aval des vallées, aux croisements géophysiques et ainsi de suite – par des ngakpas qui n'ont pas brisé leur samaya, des membres de la communauté monastique qui maintiennent leurs vœux, des hommes de foi, des femmes aux nobles qualités, quel que soit le nombre de récitations – cent, mille, dix mille, cent mille, dix millions, cent millions... – apportera d'inimaginables bienfaits. Dans cette vie-ci, dans les vies futures et dans les chemins du bardo, les pratiquants fortunés me rencontreront maintes et maintes fois – au mieux en personne, ou en vision, ou tout au moins dans leurs rêves. Ayant progressivement parfait les niveaux et les voies, il ne fait aucun doute qu'ils rejoindront les rangs.
OṂ AḤ HOUNG BENZA GOURU PEMA SIDDHI HOUNG
OṂ AḤ HOUNG est l'essence suprême des Corps, Parole et Esprit éveillés.
BENZA est l'essence suprême de la famille de Vajra.
GOURU est l'essence suprême de la famille de Ratna.
PEMA est l'essence suprême de la famille de Padma.
SIDDHI est l'essence suprême de la famille de Karma.
HOUNG est l'essence suprême de la famille de Bouddha.
Grand Merci à la lumineuse Christel Moizo pour cette transmission
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